
Le Gouvernement a révisé le budget de l’État pour 2025 afin de mieux s’adapter à la baisse des recettes pétrolières et aux besoins croissants de financement. Le Projet de Loi adopté ce 18 novembre 2025 par la Représentation Nationale voit le nouveau budget atteindre 7 735,9 milliards de FCFA.
Un budget plus élevé pour répondre aux besoins du pays. Le budget de l’État pour 2025 passe de 7 317,7 milliards à 7 735,9 milliards de FCFA, soit 418,2 milliards de plus selon le projet de loi adopté ce 18 novembre 2025 à l’Assemblée Nationale portant ratification de l’ordonnance du 11 juillet 2025, modifiant et complétant certaines disposition de la loi du 23 décembre 2024 portant Loi de Finances 2025.
Cette augmentation sert à financer des projets prioritaires, régler les dettes et soutenir certains secteurs essentiels. Les Comptes d’Affectation Spéciale (CAS) restent inchangés à 66,9 milliards, destinés notamment aux régions touchées par les crises.
Les recettes diminuent, surtout à cause du pétrole. Les recettes que l’État pensait collecter sont finalement en baisse de 113,3 milliards de FCFA. La principale raison est la chute des recettes pétrolières, qui passent de 734,8 milliards à 641,5 milliards. Cette baisse est due à la baisse du prix du pétrole estimé à 66,94 dollars le baril ; à la production de pétrole qui est moins élevée ; au dollar qui coûte plus cher (609 FCFA), ce qui influence certaines recettes et la production de gaz qui connait aussi une baisse. Les autres recettes fiscales (impôts, taxes et douanes) en légère baissent.
Aussi, l’État dépense davantage pour les services publics et les investissements. Les dépenses totales (hors remboursement de la dette) augmentent de 82,8 milliards pour atteindre 5 646,14 milliards de FCFA. Selon les prévisions, les dépenses de personnel baissent de 20 milliards, grâce à des économies sur les rappels de salaires. Les Biens et services connaissent une hausse de 50 milliards, pour payer certaines dettes, financer des projets de santé ou couvrir des besoins urgents. Plus 11 milliards pour les Transferts et subventions, notamment pour soutenir le secteur de l’électricité et continuer certains appuis sociaux. Les Investissements financés par l’État augmentent de 54 milliards en vue du rachat des actions de la SODECOTON et la réhabilitation des voiries urbaines. Les Investissements financés par les bailleurs quant eux baissent de 65 milliards
à cause de plusieurs projets qui avancent plus lentement que prévu. Et enfin une augmentation de 52,8 milliards relatifs aux Intérêts de la dette, liés aux conditions financières sur les marchés.
Le déficit augmente, entraînant des besoins de financement plus importants. Le déficit budgétaire (la différence entre ce que l’État dépense et ce qu’il gagne) passe à 303,9 milliards de FCFA, contre 107,8 milliards dans la loi initiale. Pour combler cet écart, l’État doit trouver plus d’argent que prévu. Les besoins de financement atteignent désormais 2 326,5 milliards, soit 531,5 milliards de plus.
Cela s’explique notamment par : le remboursement de la dette : 1 569,1 milliards (+211,3 milliards), l’apurement des arriérés : 349,5 milliards (+142 milliards) et d’autres obligations fixes.
Selon le texte pour trouver les ressources nécessaires, le Gouvernement va mobiliser plusieurs sources : (i) Prêts pour les projets : 775 milliards (légère baisse) ; (ii) Appuis budgétaires des partenaires : 214 milliards (hausse) ; (iii) Financements exceptionnels : 217,4 milliards (hausse) ; (iv) Emprunts sur le marché local (titres publics) : 350 milliards ; (v) Financement bancaire : 440,1 milliards (forte hausse) et (vi) Un nouvel emprunt extérieur : 330 milliards.
Avec ce budget révisé, l’État renforce ses moyens pour faire face aux baisses de recettes pétrolières, honorer ses engagements financiers et poursuivre les projets prioritaires du pays. L’objectif est clair : maintenir la stabilité économique, soutenir le développement et répondre aux besoins essentiels des populations.
Contenu à retrouver également sur le site web du MINFI




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