Dans le cadre du débat d'orientation budgétaire, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a présenté à la commission des finances de l'Assemblée nationale, les perspectives macroéconomiques et budgétaires pour la période 2021-2023, sur la base desquelles sera élaborée la loi de finances 2021.
Hier, en épluchant le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme, Louis Paul Motaze a annoncé que les perspectives budgétaires pour les trois prochaines années sont bonnes car la relance économique est envisageable. Et les pouvoirs publics s'y attèlent malgré la faible progression des recettes de l'État. Cette relance qui se fera avec l'aval des partenaires techniques et financiers tels que le FMI sera soutenue par la dynamique du secteur agricole, ainsi que de la reprise des investissements et une meilleure offre énergétique. Du coup, malgré les affres de la pandémie du Covid-19, la croissance économique s'établirait à 3,2% du PIB contre -1,1% en 2020. L'inflation quant à elle serait maintenue à 3%, après sa remontée à 2,9% en 2020.
En ce qui concerne les orientations budgétaires sur la période indiquée, le Minfi a déclaré que l'État actionnera prioritairement sept leviers : la poursuite de la mise en œuvre du plan global de riposte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales, la finalisation de la mise en service des grands projets de première génération, ainsi que l'implémentation du plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, affectées par les crises sécuritaires. L'accélération du processus de décentralisation, la poursuite de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle et de la politique du livre en font aussi partie. Interviennent également dans la même logique, l'organisation de la Coupe d’Afrique des nations et le maintien de la veille sécuritaire sur toute l'étendue du territoire national.